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Fin de vie. "Notre frère est mort dans la souffrance..."

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Communiqué
23 janvier 2017
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Malheureusement, cela prouve bien une fois de plus que l’on meurt très mal en France. Notre frère était atteint d’un cancer du pancréas et cela a duré 17 mois. Alain fut confronté à cette terrible maladie et manque de compréhension du corps médical au centre hospitalier de Verdun.

L’ayant accompagné au CHU de Nancy en janvier 2016 auprès d’un grand cancérologue, ce dernier constate l’état de notre frère lui faisant part de son état physique dû à des séances de chimiothérapies trop lourdes. Lorsque ce professeur a demandé à notre frère son dossier médical, Alain ne comprenant pas pourquoi, puisque le centre hospitalier était sensé l’avoir transmis, il lui expliqua qu’en l’absence d’informations récentes il n’était pas en mesure de lui apporter des informations précises sur l’évolution de sa maladie.
Ceci démontre que Verdun n’a pas fait correctement son travail, ce qui reste pour moi inacceptable. Incompréhension des médecins quand notre frère leur demandé : «Pourquoi est-ce que je ne peux pas manger». Réponse de ces derniers : «Monsieur Couturier c’est dans votre tête que cela se passe, il faut consulter un psychologue qui vous aidera». Réponse absolument aberrante pour le professeur du CHU de Nancy et de notre frère ancien psychologue ce qui démontre le manque d’informations pour ne pas dire incompétence de ces médecins.
Le cas de notre frère a été traité à domicile par un ballet d’infirmières pour qui j’ai le plus profond respect en raison de leur professionnalisme tant au niveau des soins et de leur façon à chacune d’elle de lui apporter un peu de réconfort avec des mots. A maintes reprises Alain m’a sollicité pour une partie de pêche, c’était pour lui l’occasion d’oublier un moment sa terrible maladie, suite à cela il me disait : « Mon frère j’ai passé une super journée ». Alain m’a dit un jour « Tu sais mon frère tant que j’ai toute ma tête et que je ne souffre pas cela reste acceptable, passé ce cap il faudra trouver une solution pour mettre un terme à cette situation car je ne veux pas finir comme un légume ». Il s’est battu jusqu’au dernier souffle entouré des siens. Le cas de mon frère n’est pas isolé et il faut que cela cesse.

C’est le reflet de la désaffection de nos parlementaires et ce qui prouve encore une fois de plus que ces personnes ne sont pas face à leur conscience et comme le dit si bien Marie Pierre Passarieu, fille de Jean Mercier : « Nos parlementaires ne lèvent pas le petit doigt, ils sont trouillards au possible ».
Mesdames et Messieurs, continuons notre combat et lors des élections présidentielles, n’hésitons pas à sanctionner sérieusement les candidats hostiles à notre cause et à leur dire que nous ne nous nourrissons pas de belles paroles mais nous voulons tout simplement un peu plus de compassion et d’humanisme de la part de nos parlementaires car, ne l’oublions pas, notre corps nous appartient et nous voulons pouvoir choisir notre façon de finir notre vie dans la dignité.

Daniel COUTURIER
Délégué de l'ADMD pour la Meuse