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Une championne paralympique demande l’euthanasie pour mettre fin à ses souffrances - TDN

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Communiqué
22 décembre 2017
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Elle a remporté une médaille d’or et une autre d’argent en sprint. Mais aujourd’hui, la condition de cette athlète belge handisport s’empire. Face à la souffrance quotidienne et à sa perte de moyens, la championne a choisi de mourir. Pour elle, l’euthanasie est la réponse qui permettra de mettre un terme à ses souffrances.

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Elle devient presque aveugle

À 38 ans, Marieke Vervoort souffre énormément. Elle est atteinte d’une maladie dégénérative incurable qui lui paralyse ses jambes. Elle est pour le moment alité dans son lit d’hôpital à Bruxelles, où elle y perd aussi la vue. « Un opticien m’a vue et dit qu’un œil n’avait plus que deux sur dix, alors que l’autre n’a plus qu’un ». Durant la nuit, elle enchaine les spasmes et un médecin doit rester à côté d’elle pour la surveiller. « Ce n’était pas une crise d’épilepsie mais tout me corps me criait : « Je souffre tellement. Je veux en finir ».

Elle adorait le basket et la plongée

La sportive est née avec l’usage complet de ses deux jambes. Au fil des années, elle a commencé à percevoir des symptômes. En grandissant, elle a peu à peu perdue l’usage de ses jambes, lui entrainant des souffrances atroces. Sa maladie incurable qui atteint la colonne vertébrale, continue à attaquer ses membres plus elle vieillit. Quand elle était encore adolescente, elle adorait le basket et la plongée sous-marine. C’est à ce moment-là qu’elle a commencé sa paralysie. Elle ne pouvait plus bouger le talon. Puis, elle a eu besoin de béquilles, puis elle n’a plus pu marcher du tout.

Elle souhaite mourir dignement

Cette vie de souffrance mais aussi de réussites personnelles lui a fait prendre la décision qu’elle en avait assez vu. Elle souhaite mourir dignement, avant de ne plus pouvoir bouger de ses propres moyens, que ses crises s’empirent et que la douleur soit toujours plus intense. Si l’euthanasie est autorisée en Belgique, il lui aura tout de même fallu huit ans pour arriver à terme. À l’époque de sa demande, le suicide médicalement assisté n’était pas encore légal. La loi a été adoptée en 2002.

Elle remplit toutes les conditions nécessaires

Pour que la demande d’euthanasie soit acceptée, il faut avoir une condition incurable, une douleur intolérable, une aptitude mentale capable de prendre une décision et l’accord de deux docteurs. Tous les critères sont remplis dans le cas de Marieke. Depuis quelques jours, elle passe ses nuits à crier, obligeant de l’isoler pour ne pas qu’elle réveille les autres patients. On a augmenté ses doses de médicament, ce qui la plonge dans des états de conscience et d’inconscience. « Au début, je ne voulais pas accepter que je finirais ma vie en fauteuil roulant. Mais en 2000, je ne pouvais plus m’en passer, même si je pouvais toujours utiliser mes muscles du dos et de l’estomac. Même ça ça a diminué. Maintenant, je suis paralysée jusqu’à la poitrine. Mes doigts sont aussi atteints. Les liquides entrent et sortent directement. »

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