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Jean-Luc Romero "appelle le législateur à avoir du courage pour éviter que demain il y ait d'autres affaires Vincent Lambert"

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Communiqué
12 mai 2019
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Selon Jean-Luc Romero, il faut que le "président donne son feu vert" et que soit amendée la loi Claeys-Leonetti qui "ne fonctionne pas" au motif "qu'on a donné des droits et des devoirs aux médecins mais qu'on a oublié celui qui meurt".

Le médecin a ordonné la fin du traitement de Vincent Lambert. Est-il temps, selon vous, que cette affaire se termine ?

Jean-Luc Romero : C'est dramatique parce que cette famille se déchire depuis maintenant 11 ans donc, oui, il est temps que ça se termine. Mais ce qui est triste c'est que les politiques n'ont rien fait. On sait qu'il y a de l'obstination déraisonnable, sauf que dans la loi Claeys-Leonetti on n'a pas indiqué qui décidait. Or, la question qui importe c'est : Qui décide ? C'est ça le nœud du problème aujourd'hui. Pour moi, les médecins doivent indiquer si nous sommes dans l'obstination déraisonnable, c'est leur mission. Mais, celui qui doit avoir le dernier mot c'est la personne même et si celle-ci est inconsciente c'est la personne la plus proche.

Sauf qu'ici l'épouse n'est pas d'accord avec les parents de Vincent Lambert.

C'est pour cela que j'appelle le législateur à avoir du courage et à faire comme l'ont fait les Belges. En Belgique, quand vous êtes dans un coma irréversible, c'est d'abord l'époux et s'il n'y a pas d'époux ce sont les parents et s'il n'y en a pas ce sont les enfants. Aujourd'hui, il faut qu'on sorte de cette affaire parce que des affaires Vincent Lambert demain il peut y en avoir d'autres, alors n'ayons pas peur de légiférer. On voit bien que la loi Leonetti ne répond pas à toutes les situations. On voit qu'elle ne fonctionne pas, qu'elle ne met pas la personne au centre de la décision.

Que faut-il faire selon vous ?

Il suffit simplement de faire un amendement pour éviter que demain il y ait d'autres affaires Vincent Lambert, pour éviter que demain il y ait d'autres drames familiaux de ce genre. Il faut maintenant que le président de la République donne son feu vert à une loi qui est une loi du choix, qui respecte tout le monde, qui n'oblige à rien et qui va faire enfin que les français vont choisir leur fin de vie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les Français veulent être acteurs de leur santé. Or, on a donné des droits et des devoirs aux médecins mais on a oublié celui qui meurt.

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