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Euthanasie : plus de la moitié des députés exige que le débat reprenne - Le Huffpost

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Communiqué
7 mai 2021
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FIN DE VIE - 300 députés de tous bords, soit plus de la moitié de l’Assemblée nationale, ont demandé ce vendredi 7 mai au Premier ministre d’inscrire à l’ordre du jour la proposition de loi autorisant l’euthanasie, dont l’examen n’avait pu aller à son terme en avril, dans un courrier dont l’AFP a eu copie.

Malgré un large soutien, la proposition de loi ouvrant un droit à “une fin de vie libre et choisie” du député Olivier Falorni (groupe Libertés et territoires) n’a pu être adoptée face à des milliers d’amendements déposés par quelques élus LR et un temps contraint, le 8 avril. 

“Il importe maintenant de poursuivre ce travail parlementaire. Les Français demandent instamment à ce que tout soit fait dans la période actuelle pour protéger les vivants et pour humaniser l’agonie des mourants” en pleine pandémie de Covid-19, soulignent ces 296 députés emmenés par la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (LREM), son collègue “marcheur” Jean-Louis Touraine et Olivier Falorni notamment.

Au-delà des “appartenances partisanes”

“Nous ne pensons pas que cette loi se prête à un débat de campagne électorale, ce sujet nous élevant tous au-dessus de nos appartenances partisanes, estiment les parlementaires. Il nous paraît préférable d’organiser dès maintenant le travail parlementaire souhaitable pour avancer sur cet important sujet de société.”

Parmi les signataires de ce texte se trouvent notamment le candidat à l’Élysée Jean-Luc Mélenchon (LFI), le numéro un du PS Olivier Faure et également le président du groupe Agir Olivier Becht, allié de la majorité. 

Plutôt que d’inscrire la suite des articles de la proposition de loi “dans une niche de tel ou tel groupe, nous demandons solennellement au gouvernement de bien vouloir mettre du temps parlementaire à la disposition de l’Assemblée”, ajoutent ces députés à l’attention de Jean Castex.

Une meilleure application de la loi

“Le débat mérite d’avoir lieu, ça ne fait aucun doute” mais il a “besoin de temps”, sur un sujet aussi “sensible”, avait estimé devant l’Assemblée le ministre de la Santé Olivier Véran.

Il a cependant promis une meilleure application de la loi française actuelle, dite Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, qui prévoit une sédation profonde et continue pouvant mener à la mort, mais sans euthanasie active.

“Je crois qu’il nous faudra avancer sur le sujet de la fin de vie” mais “un tel sujet doit nécessairement s’inscrire dans un débat sociétal de fond sur l’accompagnement de la fin de vie, sur l’aide active à mourir et sur les limites à y mettre”, avait aussi déclaré le patron des députés LREM Christophe Castaner, dont plus de la moitié des troupes a signé le courrier au chef du gouvernement.

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