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Nomination de Brigitte Bourguignon au ministère de la Santé, qu'en pense l'ADMD ?

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Communiqué
23 mai 2022
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Le 20 mai 2022, Brigitte Bourguignon a été nommée ministre de la santé et de la prévention dans le gouvernement d’Elisabeth Borne. Elle succède, avenue de Ségur, à Olivier Véran.

Elue députée (PS) du Pas-de-Calais en 2012, elle a été réélue (sous l’étiquette LaRem) en 2017.

Entre 2017 et 2020, elle était la présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, chargée, en 2018, d’examiner la proposition de loi portée par Caroline Fiat relative à l’euthanasie et au suicide assisté, pour une fin de vie digne. Elle a quitté l’Assemblée nationale en juillet 2020 pour devenir ministre déléguée chargée de l’autonomie. Elle occupait cette fonction jusqu’à sa nomination dans le nouveau gouvernement.
En 2017, elle avait cosigné la proposition de loi portée par Jean-Louis Touraine portant sur la fin de vie dans la dignité.
En 2018, elle a cosigné, avec 155 autres députés, une tribune initiée par Jean-Louis Touraine (député du Rhône qui ne se représente pas en 2022) réclamant que l'Assemblée nationale « légifère au cours de l'année 2018 afin de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et, c’est essentiel, de leur destin » ; c’est-à-dire légifère en faveur de l’euthanasie.
« Aujourd’hui, l’offre de soins palliatifs ne satisfait pas à la multiplicité des situations individuelles et des souffrances des personnes en fin de vie. […] Il n’est plus raisonnable d’attendre davantage, d’observer sans réagir les souffrances physiques et psychiques de nombre de ces Français, de compter les affaires judiciaires qui se multiplient mais n’aboutissent à rien, car on ne peut pas condamner la compassion et la solidarité. »

Ministre lors de la discussion, le 8 avril 2021, de la proposition de loi portée par Olivier Falorni donnant le droit à une fin de vie libre et choisie, Brigitte Bourguignon n’a donc pas participé à la discussion parlementaire (séparation de l’exécutif et du législatif).

A ce poste ministériel, la ministre Bourguignon sera plutôt une alliée. Elle sera néanmoins soumise au calendrier et aux volontés du chef de l’Etat et du chef du Gouvernement.

PhL

 

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