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De l’IVG à l’euthanasie, la revendication d’une même liberté, celle de rester maître de son destin…

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Communiqué
14 janvier 2021
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En 2018, l’interruption volontaire de grossesse est un droit reconnu. Et en dehors d’une poignée de militants anti-choix rétrogrades, nul ne le remet sérieusement en cause, même si la vigilance citoyenne reste indispensable à la protection de cette loi.

Mais au fait, qu’est-ce que l’IVG ? Rappels…

 

● L’IVG est un droit.

                OUI, mais seulement depuis le 22 juillet 1992 et le nouveau code pénal. Dans la loi du 17 janvier 1975, il s’agissait d’une « simple » dérogation à un délit, votée pour une période de 5 années seulement puis confirmée le 31 décembre 1979.

 

● L’IVG est un acte qui doit être pratiqué avant la fin de la 12e semaine de grossesse (14e semaine d’aménorrhée).

                → OUI, mais seulement depuis le 4 juillet 2001. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte devait être pratiqué avant la fin de la 10e semaine de grossesse (12e semaine d’aménorrhée).

 

● L’IVG s’adresse aux femmes enceintes, sans condition.

                → OUI, mais seulement depuis le 4 août 2014. Dans la loi du 17 janvier 1975, la femme enceinte devait se trouver placée dans une situation de détresse.

 

● L’IVG est remboursée à 100% par la Sécurité sociale.

                → OUI, mais seulement depuis le 31 décembre 1982 puis depuis le 31 mars 2013. Et ce n'est que depuis le 1er avril 2016 que l'intégralité des actes liés à l'IVG sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte n’était pas pris en charge par la Sécurité sociale.

 

Simone Veil avait compris que pour passer outre les réticences – elles furent nombreuses – il fallait faire un premier pas, mettre le pied dans la porte, pour ensuite, patiemment, arriver à un texte au plus près des légitimes revendications en la matière.

Dans notre sujet, celui de l’aide active à mourir, et dès lors qu’il s’agit de légaliser un geste actif pour finir sa vie dans la dignité, il convient de rassembler le plus largement possible et de pas agiter trop violemment les chiffons rouges devant nos opposants les plus farouches. C’est pourquoi l’ADMD soutient toutes les propositions de loi d’origine parlementaire visant, d’une manière ou d’une autre, à permettre l’auto-détermination de chacun en fin de vie, tout en préparant dans les délégations et au niveau national un texte de loi de légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et favorisant un accès universel aux soins palliatifs qu’elle soumettra à l’ensemble de ses presque 70.000 adhérents lors de sa prochaine assemblée générale.

Prenons bien soin à être du côté de nos soutiens et des plus de 200 parlementaires qui appuient notre revendication et à ne pas les insulter en joignant nos voix, même involontairement, à ceux qui s’opposent à leurs propositions de loi et à notre ultime liberté.

PhL