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Roland Bontoux - Butin de vie

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Communiqué
21 juin 2022
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DIRECTIVES ANTICIPEES (Mes…)

Intro orgue et guitare     ===   LAm   DO   RE   Mi    LAm

Ma Vie c’est un drap blanc, = Mon suaire qui attend,                                 

Escarres’ au dos, incontinent, = Et ces odeurs que je sens...      

Je sais,  c’est dégoûtant, = Mais moi, ça fait deux ans,

Que sur mon lit de gisant, = J’attends, j’attends en souffrant...

 

Mais Putain comment faire, =  Pour finir proprement,

Quand tout le monde s’affaire, = A me garder mourant...

Chez moi le revolver, =  Ferait bien  mon affaire,  

Mais ici je dépends, =    De ces curés en blanc...    

 

Un caillot dans la tête =  Et depuis je végète,  

Subissant le Calvaire, = En Terre hospitalière... 

Cloué sur mon lit, =  Comme sur une croix,

Je croyais interdits,   =   Les supplices chinois...

REFRAIN    

Bon Dieu pour la guerre, =  Et mourir à vingt ans,

On fait moins de manières = Avec la vie des gens…

Ma vie c’est fini, =      Elle ne vaut plus rien,

Mais quel qu’en soit le prix,  =  Elle m’appartient !  

C’est à moi de choisir, = Ma façon de mourir,

Vous choisirez la votre, = Messieurs les bons Apôtres.

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Docteur moi j’attendais, = De  la « Fraternité »,      

La main salvatrice,  =  Qui met fin au supplice… 

Mais mon dernier désir, = Le soin pour en finir,                 

Docteur je le vois bien, =  Tu t’en laves les mains…

 

Très malin tu t’abrites, =  Derrière Hippocrate,

Pour garder hypocrite, = Ce pouvoir qui te flatte...

Avec ton air pédant, =  Tes gestes humiliants,

Y a t-il dans ton serment, = Le respect du mourant ?                     

Et si en conscience, = Pour moi tu ne peux rien,                      

Que ton droit d’impuissance, = Et l’Enfer de tes soins,   

Qu’on forme à ta place, = De « bons Samaritains », 

Qui pourront eux au moins, = Me piquer comme un chien !           

REFRAIN    

Quand je pense qu’on se nomme, = Pays des droits de l’homme,

Je crois bien qu’ici, = Les miens on les oublie…

Ma vie c’est fini,  =     Elle ne vaut plus rien,

Mais souviens toi toubib, =  Qu’elle m’appartient !  

C’est à moi de choisir,  = Le moment de partir,

Vous choisirez le votre, = Messieurs les bons Apôtres.

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Et  toi le Curé,  =    L’Imam, le Rabin,                                                                    

Qui veut tout régenter, = Du début à la fin…                     

Gardes tes discours, = Et ton semblant d’amour,    

  Ici j’agonise,     =  A cause de ton  église !             

Bien sûr on le sait,     = Ta parole est sacrée,                          

Pourrait-on rêver mieux, = Que faire parler Dieu…        

Mais tu lui as fait dire, =  Le meilleur et le pire,                   

C’est pas Dieu le Père, = Qui dira le contraire !                         

Pourquoi ce qu’on aime, =  Est toujours interdit,   

En quoi ça te gène, = Que j’aille au Paradis ?

Et quand de ma souffrance, = Curé  tu t’en balances,

Qui de nous deux,   =   Fait offense à ton Dieu ?

REFRAIN    

Pour de sombres chimères, = Sur les bûchers d’antan,

On fit moins de manières = Avec la vie des gens…

   Mais ne vois tu pas, = Que je porte ma Croix,                                 

Englué dans ce corps, =  Qui n’attend que la mort ! ))))

Alors épargne moi, =   Ce « Chemin de Croix »,           

Un homme autrefois, =  L’a déjà fait pour moi...

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Et toi le Député,  =  Cesse de pinailler,

C’est pas compliqué, =  D’écrire « liberté » !

Suffit de respecter,  =   Notre laïcité, 

Et chacun partira = Enfin selon son choix...   

Si je suis lucide, = Qu’on m’aide au suicide,

Si je ne le suis pas, =   L’euthanasie pour moi…

Des passeurs de frontière, =  M’aideront à le faire,

A quitter dignement, =  Mes amis, mes parents…

Les autres choisiront, = Le chemin qu’ils voudront,

Moi je veux pas mourir, =  En souffrant le martyre…

Ni finir à l’asile, = Grabataire ou sénile,                                                     

Fantôme sans mémoire, = Errant dans un mouroir…

REFRAIN

Cerné par les sectaires, = Au Pays des Lumières,

Je m’éteins prisonnier, = En Terre de Liberté…

Mais un jour à ma place, = Comm’un rat dans sa nasse,

Vous serez le mourant, = Que personne n’entend…

Ce condamné qui ose, =  Demander quelque chose,                                         

Le droit de s’évader, =  Sur la pointe des pieds…

CODA                   

           « Sur le seuil de sa maison, = Le Seigneur   m’attend »

            Mais ça fait   longtemps  =    Il n’est pas   content…

« Intégristes et sectaires   =  Le  Père  vous attend 

Mais craignez Messieurs    =   La Colère de    DIEU»…