Dialogue, écoute, rencontre et partage, autonomie et liberté de conscience, cheminement et accompagnement, engagement et décision partagée.
Travailler comme médecin réanimateur c’est être confronté à des décisions – certes, le plus souvent collégiales et toujours en accord avec la famille – d’arrêter les traitements et le respirateur artificiel chez des patients qui n’ont pas donné leur accord. C’est à l’évidence de ce travail qu’est né l’engagement du professeur Damas pour une mort médicalement assistée.
Le dialogue entre tous les acteurs a permis d’aboutir, en Belgique, à cette loi de liberté qui ne légalise pas l’euthanasie mais permet une euthanasie sous certaines conditions en respectant l’autonomie du patient et la liberté de conscience du médecin.
C’est dans l’écoute du patient, c’est à dire le contraire de « l’inentendu » médical, et le partage avec la famille et l’équipe soignante que se construit lentement, avec prudence, cette décision partagée qui permettra le respect de celui qui sait que son chemin de vie est arrivé à son terme et qui souhaite mourir en conscience en ayant préparé ses proches à l’accompagner.
Cela ne peut se faire que grâce à une aide médicale à mourir car il s’agit bien ici du colloque singulier qui devrait définir toute relation médicale et qui unit le médecin et son patient.
JD
"J’ai passé 45 années de mon existence à sauver des vies, à soulager la souffrance."