Journal d'une jeune veuve confinée - Annie Lalé

Devenir veuve en période de confinement, une double peine. Annie Lalé signe son premier ouvrage sous la forme de la tenue d'une chronique, qui fera plaisir à ses proches. Elle nous apporte une description peu empathique de son couple, un couple atypique, en partie séparé : "son éloignement du domicile à ma demande, mon refus de le voir quand il était au plus mal".

Dommage que l'auteure ait conservé son texte brut, qui aurait gagné en puissance s'il avait été épuré. Annie Lalé aime désosser les mots, jouer avec eux : "avoir pour être", "posséder te permettait d'avoir le sentiment d'exister"... Puis la mort survient, "avoir et ne plus être".  

L'aide active à mourir y est à peine suggérée, les morts survenant dans un pays où l'euthanasie est légalisée, rassurante dans ces moments de fin de vie sources de doutes et d'angoisses très bien décrits. "Après l'avoir tant crainte, la mort douce leur a évité de l'attendre."

SD

Publié en octobre 2021 - 18€50
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