L'ordre des médecins
Ce film se passe dans un hôpital, le personnage principal étant un chef de service de pneumologie, habitué à traiter des personnes très malades des poumons et donc souvent à annoncer des fins prochaines. On le voit au tout début, avant le générique, décider que pour une patiente, il sera inutile de la garder à l'hôpital et donc on mettra en place une HAD jusqu'à une fin estimée très proche.
Quand la question se pose pour sa propre mère, hospitalisée d'urgence dans un autre service, il va avoir une attitude très « acharnée », voulant convaincre le chirurgien de tenter une dernière opération alors que celui-ci est très réticent, au vu des antécédents de la dame. Mais quand sa mère lui dit avoir refusé cette opération, il supporte très mal cette décision, veut la convaincre, veut aussi « se » convaincre par les résultats d'un scanner quasi volé. C'est sa jeune interne qui lui rappellera que, lors de sa formation, il lui avait dit : « Attention, tu soignes en considération du patient, pas pour toi ».
Tout le film tourne autour de la fin de vie, comment l'annoncer, comment cacher en partie la réalité du pronostic, quand dire « stop ». Alternativement avec les yeux de la malade (Marthe Keller exceptionnelle) et ceux du médecin volontariste (Jérémie Renier plus que crédible) ce fils qui s'était éloigné et que cette mort imminente va rapprocher de sa mère.
Le scénariste nous dit que la patiente est fille de déportés, ce qui nous procure le plaisir des chants yiddish d'une belle chorale féminine, mais dit peut-être plus.
A voir sans hésitation !
C.B.