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Euthanasie : elle veut mourir et en appelle aux candidats - Le Parisien

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Communiqué
24 mars 2017
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La mort est un destin que nous partageons tous, mais elle ne s'invite pas de la même façon. Elle peut arriver injustement par surprise dans la fleur de l'âge, ou sereinement, venant ponctuer le parcours d'une longue vie bien remplie. D'autres la savent imminente, car condamnés par la maladie.

C'est le cas pour Anne Bert, une Française de 59 ans, affectée par la maladie de Charcot qui atteint progressivement tous ses muscles. Les jambes d'abord, puis les bras et les mains. Suivront la parole et la déglutition, et lorsque les muscles respiratoires sont atteints, le pronostic vital est engagé. Elle le sait...Dans la majorité des cas, la maladie de Charcot entraîne la mort dans les trois ans qui suivent l'apparition des premiers symptômes.

Avant cette paralysie annoncée et l'assistance respiratoire qui l'attend, Anne s'apprête à faire son dernier voyage en Belgique, où elle peut choisir de mourir. Un choix qui lui est impossible dans son pays, la France, qui proscrit l'aide active à mourir mais prévoit une mise sous sédation profonde jusqu'à la mort, avec la loi Claeys-Leonetti votée en août 2016 à l'unanimité.

Un texte qui refuse l'acharnement thérapeutique et inscrit dans le marbre le devoir de soulager les souffrances. Pas d'euthanasie ni de suicide assisté dans l'Hexagone, ce qu'Anne condamne dans une lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle, les appelant à un grand débat public sur ce thème. Une ultime liberté qu'elle veut désormais pour les autres. Anne Bert, un nom en «ert» qui en rappelle d'autres qui ont posé sur la place publique la question de la fin de vie : Vincent Humbert, jeune homme devenu tétraplégique, aveugle et muet après un accident de la route que sa mère et un médecin aident à mourir en 2003 ; Vincent Lambert, dans un état de conscience minimale, aussi depuis un accident de la route en 2008, dont la famille se déchire toujours pour ou contre le laisser partir...

«A un moment, la vie n'est plus la vie», souffle Jean-Luc Romero, président de l'ADMD, regroupant 70 000 adhérents : «Je ne suis pas un militant de l'euthanasie, je suis un militant de la liberté et du choix. Je suis pour qu'on respecte la volonté de chacun.» Lire la suite sur le site du Parisien