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Bourges : la fin de vie, une vraie question même en été pour l'ADMD - France Bleu

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Communiqué
3 juillet 2018
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L'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité a affrété un bus qui va sillonner la France jusque fin juillet.

Les bénévoles mettent surtout l'accent sur la nécessité de rédiger des directives anticipées. Ces directives anticipées et la désignation d'une personne de confiance, ont pour but de fixer la limite des soins en cas de maladie grave ou d'état végétatif. L'ADMD a établi un document type qu'elle remet aux personnes qui se présentent. La question préoccupe beaucoup Sylvie : " Quand, c'est la fin, c'est la fin, je ne veux pas qu'on s'acharne sur moi. Je l'ai dit à mes enfants, mais les bénévoles viennent de m'expliquer qu'il fallait l'écrire et décrire les limites qu'on est prêt à supporter. Je vais donc le faire. Mais ce papier, qu'est-ce que je dois en faire ?"

C'est pour répondre à ce genre de questions très concrètes que l'association pour le droit à mourir dans la dignité sillonne la France cet été.  "Beaucoup croient que ces directives anticipées doivent être signées devant notaire. Et bien non, explique Alban Perret, membre du bureau national de l'ADMD. On peut les rédiger sur papier libre. " Mais ces directives anticipées peuvent, dans certains cas, sembler non conformes à la situation médicale.L'ADMD estime qu'il y a trop de flou en France et continue de se battre pour une euthanasie active : " D'après l'institut national d'études démographiques, il y aurait environ 3.000 aides actives à mourir en France. Des aides illégales, alors qu'elles répondent à un souhait des proches.  Aujourd'hui, c'est donc l'équipe médicale qui en endosse souvent la responsabilité. Les choses ne peuvent pas en rester là. Il faut une loi pour encadrer ces pratiques car les lois Leonetti qui interdisent tout acharnement thérapeutique ne vont pas encore assez loin. Elles permettent une sédation forte mais équivalent à laisser mourir la personne de faim. Ce n'est pas satisfaisant." étaye Alban Perret.